Cac 40 : Avec un nouvel espoir sur la dette américaine, le CAC 40 limite finalement son repli à 2,3% sur la semaine

(BFM Bourse) – L’indice parisien clôture la séance de vendredi en hausse de 1,2%, porté par des nouveaux espoirs d’un dénouement favorable sur le dossier de la dette américaine. Cette progression lui permet de sauver un peu les meubles sur l’ensemble de la semaine, qui lui a fait perdre tout de même 2,3%.

Qui l’eût cru. Les tractations sur le plafond de la dette américaine, principale source d’angoisse des marchés, ont permis, ce vendredi, de limiter la casse sur l’ensemble d’une semaine maussade à la Bourse de Paris. Quasi stable à la mi-journée, la place parisienne a retrouvé de l’énergie dans l’après-midi, soutenue par de nouveaux espoirs d’un dénouement favorable sur cet épineux dossier de la dette américaine qui hante les marchés depuis plusieurs séances.

Le CAC 40 a clôturé en hausse de 1,24% au-dessus des 7.300 points à 7.319,18 points. Ce sursaut d’orgueil de dernière minute est toutefois insuffisant pour effacer une semaine difficile. En rythme hebdomadaire, il accuse un repli de 2,3% contre 3,4% à la mi-journée.

Cité par le Poste de Washingtonle chef de file des républicains à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a déclaré ce vendredi que des progrès avaient été effectués « la nuit dernière » même si d’autres doivent encore être accomplis. D’après le New York Times républicains et démocrates ne seraient pas très loin d’un accord, même si les détails doivent encore être finalisés.

Auparavant, la porte-parole de l’exécutif, Karine Jean-Pierre, avait évoqué des négociations « productives » et une « voie à suivre » vers un accord. Le président Biden s’est aussi montré optimiste, assurant qu’il n’y aurait « pas de défaut » de paiement des Etats-Unis. Reste que la date du 1er juin, mise en avant par le Trésor américain comme échéance pour un défaut de paiement, approche à grand pas.

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L’indice PCE au second plan

Les investisseurs ont relégué au second plan la publication des chiffres des revenus et des dépenses des consommateurs pour le mois d’avril, dont ceux de l’indice PCE, la jauge préférée de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour mesurer l’inflation. Cet indicateur a augmenté de 4,4% sur un an contre 4,2% le mois précédent. L’indice sous-jacent « core PCE », qui exclut les données volatiles comme l’alimentation et l’énergie, a accéléré à 4,7% sur un an contre 4,6% le mois précédent.

De leur côté, les dépenses des ménages américains ont augmenté plus que prévu, de 0,8% en avril, tandis que leurs revenus ont eux aussi progressé (+0,4%).

Outre l’accélération des prix, la robustesse de la consommation américaine devrait alimenter les spéculations des investisseurs sur une éventuelle hausse de taux de la Fed en juin. D’ailleurs, selon l’outil FedWatch du CME Group, les investisseurs intègrent une probabilité de plus de 60% d’une hausse d’un quart de point de ces taux directeurs lors de cette prochaine réunion, qui se déroulera les 13 et 14 juin.

Casino dans le rouge

Sur les valeurs, Casino a chuté de 6,4% encore après avoir annoncé l’ouverture par le tribunal de commerce de Paris d’une procédure de conciliation pour renégocier sa dette ainsi que des cessions de magasins en trois vagues avec le groupement Les Mousquetaires.

Atos a pris 4,7% porté par une décision de justice favorable aux Etats-Unis concernant un vieux litige opposant sa filiale Syntel à une filiale du groupe américain Cognizant.

Faurecia et Valeo ont gagné 7,5% et 4,9% respectivement, bénéficiant tous deux d’un relèvement à l’achat de la part de Jefferies, qui était auparavant à « sous-performance » sur les deux titres.

Du côté des plus petites capitalisations, Inventiva termine finalement en baisse (-3,1%) malgré l’annonce de son partenaire chinois qui a obtenu les autorisations nécessaires au développement clinique en Chine contre « la maladie du soda ».

Nacon a plongé de 15,2% alors que Gollum, le dernier jeu de l’éditeur français, a reçu un accueil plus que mitigé de la presse spécialisée.

Sur les autres marchés, l’euro cède 0,2% face au dollar à 1,0704 dollar. Les cours du pétrole évoluent en hausse. Le contrat sur le Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s’adjuge 0,9% à 76,96 dollars le baril tandis que celui sur le WTI coté à New York de même échéance prend 1,1% à 72,64 dollars le baril.