Le taïwanais ProLogium a annoncé vouloir implanter sa première usine de batteries à l’étranger à Dunkerque (Nord). Depuis 2006, il travaille sur une technologie révolutionnaire: la batterie solide.
C’est confirmé. Le taïwanais ProLogium va implanter sa première usine de batteries à l’étranger à Dunkerquedans le nord de la France, où « un véritable écosystème pour les batteries se développe », a annoncé le groupe. Emmanuel Macron doit s’y rendre ce vendredi.
Les dirigeants de ProLogium disent prévoir d’y investir 5,2 milliards d’euros d’ici 2030 avec à la clef 3.000 emplois, pour ce qui sera la quatrième usine de batteries en France, toutes situées dans les Hauts-de-France. Cette usine propose une technologie de rupture en la matière.
« Nous avons dix ans d’avance sur nos concurrents », assène Vincent Yang, le patron de Prologium. Depuis 2006, il travaille sur une technologie qui se veut révolutionnaire: la batterie solide.
Une technologie encore confidentielle
Aujourd’hui, les voitures électriques roulent avec des batteries lithium ion qui sont liquides. Selon Prologium, la technologie solide a au moins trois avantages : des batteries moins inflammables, qui se rechargent plus vite et qui durent plus longtemps.
Les constructeurs automobiles se sont tous ou presque jetés dans la course en lançant leur propre recherche ou bien en nouant des partenariats avec des starts-ups. Au capital de Prologium par exemple : Mercedes et le vietnamien Vinfast.
Pour le moment, les batteries solides sont encore assez confidentielles. Prologium est encore en période de test et fait rouler en ce moment 8000 batteries échantillons. La construction de la gigafactory à Dunkerque constitue un énorme pas en avant.
L’entreprise, qui possède déjà une ligne de production à Taiwan, ne devrait pas s’arrêter là. Elle envisage d’entrer en bourse en 2024, et pourquoi pas de construire une nouvelle usine aux Etats-Unis.
Marius Bocquet et Justine Vassogne